L’économie à l’épreuve du COVID-19

04 Avr

L’économie à l’épreuve du COVID-19

L’épidémie de Covid-19 touchant actuellement de plein fouet la France et le monde dans sa globalité va avoir des répercussions à court, moyen et probablement plus long terme sur l’économie mondiale.

2020, l’avenir fortement assombri

Certaines conséquences se font déjà ressentir et d’autres paraissent inéluctables pour les prochains mois. Tous les continents sont touchés et par extension tous les secteurs d’activité, qu’ils soient à l’arrêt ou encore fonctionnels.

Au terrible bilan humain que laissera derrière lui le coronavirus vont en effet s’ajouter les séquelles de ce qui est dès à présent considéré comme étant un véritable désastre économique international.

L’impact de la pandémie est déjà notable auprès des marchés financiers où l’inquiétude risque de croître à mesure que le coronavirus se répand aux États-Unis. Outre-Atlantique, les prévisions au sujet de la croissance mondiale sont au plus bas et font redouter une crise financière supérieure à celle de 2008 voire à celle de la période de la Grande Dépression précédant la Seconde Guerre Mondiale.

Quelles conséquences en Europe ?

Afin d’endiguer au mieux l’épidémie de coronavirus, des mesures imposant un confinement strict de la population sont appliquées dans la majorité des pays européens. Pour les entreprises hors secteur alimentaire, cela signifie un arrêt total ou partiel de l’activité et par conséquent un chômage imposé pour des millions d’actifs.

Certaines entreprises se relèveront mais beaucoup vont être mises à mal et seront obligées de déposer le bilan, transformant un chômage provisoire et fragile en un chômage massif.

Dès lors, il semble inévitable de devoir employer le terme de récession au sujet de l’Europe, l’Allemagne tablant notamment sur une récession atteignant au moins les 5 % en 2020. Les États seront certes aptes à compenser une partie des pertes de revenus grâce aux finances publiques, cependant cette compensation va avoir un coût très élevé et pourrait être l’équivalent de 10 % à 25 % du PIB de chaque pays. Encore faut-il que les pays ne soient pas trop endettés et affichent une solvabilité solide.

Quelles mesures peuvent être appliquées afin de limiter les effets néfastes du Covid-19 ?

Il est indispensable que les États se montrent coordonnés et solidaires en vue de parvenir à surmonter cette crise. Ainsi, il leur faut dès à présent se pencher sur le paquet budgétaire qui regroupera d’une part des dispositions à prendre sur le court terme et d’autre part les annonces de plans d’investissement. Le but étant d’arriver à une synchronisation des politiques nationales en terme de budget et de croissance afin de relancer au mieux l’emploi une fois la crise passée.

Les banques centrales jouent aussi un rôle vital. Elles doivent permettre aux pays de retrouver des finances publiques saines en maintenant leurs taux à zéro durant au moins 24 mois. Elles pourraient également avoir recours à des mesures non conventionnelles en intensifiant par exemple leurs politiques dites d’assouplissement quantitatif. Les banques centrales réaliseraient de significatifs achats d’actifs financiers puis injecteraient les liquidités nouvellement créées au sein de l’économie, en vue de relancer l’activité.

Concernant les entreprises, cet arrêt net des activités a forcément comme conséquence une diminution de la trésorerie. Les charges et les impôts ne pourront plus être supportés, il faudra dès lors également espérer pouvoir compter sur la compréhension des banques lors des demandes de paiement de crédits.

Quid de l’économie française ?

Plusieurs mesures sont déjà appliquées comme celles du recours au chômage partiel ou encore l’étalement ou l’allègement des charges sociales et fiscales pour les entreprises ou artisans qui en ont besoin.

Toutefois, les premières prévisions estiment que le déficit public devrait atteindre au moins 5 à 7 % du PIB en France. Ce qui semble certain dès maintenant c’est que la croissance prévue en Europe pour 2020 devrait chuter jusqu’à 0 % ou ne pas les dépasser.

Praesent ante. libero dolor sit consequat. felis